Une eau entartrante est une eau à la fois calcaire (donc avec une concentration élevée en composants calcaires : calcium et carbonates) et basique (donc avec un pH supérieur à 7).
Plus précisément, on sait qu’une eau sera plus ou moins entartrante en fonction de 3 paramètres :
Il mesure la dureté de l’eau : sa concentration en ions (ou sels) calcium (Ca++) et magnésium (Mg++).
N.B. : Le calcium contribue au TH pour 70 à 90%, c’est pourquoi on ne fait référence en général qu’à lui.
Le TH se mesure en degrés français (°f). Plus le TH est élevé, plus l’eau est dure ou « calcaire ».
1°f = 10 mg de calcaire/litre d’eau.
À savoir : une famille qui consomme 130 m³ d’eau par an, avec un TH de 30 (soit 300 mg/L) va avoir 39 kg de calcaire dissous qui vont chaque année passer par leur canalisation d’arrivée d’eau. Forcément que s’il n’y a aucun traitement, une partie de ce calcaire va se déposer dans les canalisations et les équipements de production d’eau chaude avec un risque certain de colmatage, de pertes de performances, d’interventions onéreuses et de réduction de leur longévité.
Il mesure la teneur en carbonate CO3, en bicarbonate HCO3- (également dénommé hydrogénocarbonate), en hydroxyde OH-, les matières qui s’associent au calcium pour former le calcaire CaCO3 (ou carbonate de calcium).
Il indique l’acidité (ou l’agressivité) de l’eau.
• pH 1 : acidité maximum
• pH 7 : point de neutralité
• pH 14 : basicité maximum donc eau très entartrante.
N.B. : L’eau de ville est délivrée avec un pH moyen de 7 à 9, une eau plutôt basique, légèrement entartrante. L’objectif est que se dépose un très léger film de calcaire sur les parois des canalisations pour les isoler de l’eau et ainsi limiter le risque de corrosion en cas de surfaces métalliques. Car à l’inverse, une eau trop douce est corrosive et le risque d’absorber des métaux lourds est dangereux car le corps ne les élimine pas.
La mesure du pH seule ne suffit pas à définir le comportement d’une eau. Il faut également tenir compte de sa teneur en calcaire, et inversement. Cependant, dans la pratique, on se limite à connaître la dureté de l’eau. Mais s’il y a des problèmes, il est nécessaire de connaître le TAC et le pH.
À savoir : Une eau calcaire contient essentiellement des sels calcium, magnésium, carbonates et bicarbonates. Cependant, elle contient également d’autres sels : des sulfates, des chlorures, en proportion très variable d’une commune à l’autre. Or, bon nombre de procédés anticalcaires sont sans effet sur ces derniers, ce qui nuit à leur efficacité et explique une partie de leurs résultats aléatoires.
À savoir : Il n’y a aucun danger à boire de l’eau dure, elle contribue à pourvoir à nos besoins en calcium et en magnésium. Par ailleurs, contrairement à ce que l’on peut souvent lire, une eau dure aurait même tendance à diminuer le risque de formation de calculs rénaux.
Si l’eau est entartrante, il est recommandé de s’équiper d’un appareil anti calcaire qui permet de préserver les appareils alimentés en eau ou en contact avec l’eau.