Le calcaire est un problème fréquent dans les piscines. En effet, l’eau qui les alimente est en général la même que celle des habitations. Or, dans une grande majorité de communes, l’eau est calcaire.
Dans une piscine, il faut distinguer :
Il y a 3 caractéristiques de l’eau qui interagissent entre elles et qui permettent de mieux contrôler l’impact du calcaire dans une piscine.
Plus une eau est calcaire, plus elle déposera des traces blanches lorsqu’elle précipite. Et l'eau formera des dépôts durs de tartre sur les surfaces avec lesquelles elle est en contact, comme les parois d’une piscine.
La dureté de l’eau est la caractéristique la plus importante puisqu’elle définit la teneur en calcaire de l’eau. Cependant, ce qui importe aussi, c’est ce qui va favoriser ou non la précipitation du calcaire dans une piscine. Car pour une même dureté, l’eau est plus ou moins entartrante en fonction de 2 autres caractéristiques de l’eau :
Or, en rajoutant à l’eau de piscine un produit correcteur, on peut modifier son pH. Ainsi, en baissant le pH, on réduit le pouvoir entartrant de l’eau. Le problème, c’est que ce pH est très variable.
L’entartrage des filtres.
Le calcaire réduit l’efficacité de la filtration dans une piscine (notamment filtres à sable et filtres à cartouche).
En obstruant le passage de l’eau, il se crée des passages préférentiels où l’eau est moins bien filtrée. D’autant plus qu’un débit réduit sur l’ensemble du filtre favorise le développement du biofilm, ce dépôt visqueux dans lequel prolifèrent les bactéries. Il faut alors d'avantage de produits désinfectants pour la piscine, car une partie d’entre eux va déjà être perdue dans le filtre avant même d’arriver dans le bassin.
Comme pour toute production d’eau chaude, si l’eau de la piscine est calcaire, elle aura tendance à entartrer l’équipement destiné à réchauffer l’eau alimentant le bassin. L’entartrage de ce dernier aura pour conséquence une perte d’efficacité entraînant une surconsommation d’énergie et des interventions périodiques de détartrage.
L’entartrage du matériel de nettoyage de la piscine (robots nettoyants, par exemple), des balais et brosses qui se rigidifient et perdent en efficacité, des dépenses en produits pour éliminer les traces de calcaire.
Il est par conséquent important d’avoir une eau de piscine peu entartrante. Sachant qu’une eau trop douce est une eau agressive qui a ses propres inconvénients : notamment, elle aura tendance à créer de la corrosion sur les parties métalliques, ce qui en plus contribue à la fixation et au développement des algues et champignons. Par ailleurs, une eau douce dans une piscine apporte moins de confort, elle a tendance à irriter les yeux et les muqueuses.
Il ne se passe pas une semaine sans qu’on soit informé qu’une piscine publique ou un centre aquatique soit fermé pour cause de légionelles. En réalité, il ne s’agit pas de la présence de légionelles dans le bassin, mais dans les douches, puisque c’est par inhalation que ces bactéries présentent un danger. Cependant, si l’utilisation des douches est condamnée le temps que la situation redevienne normale, l’accès au bassin l’est également pour une raison pratique et d’hygiène.
Il est évident que l’entartrage des canalisations des douches peut être une des causes de la contamination du réseau par les légionelles, comme il en est pour tout réseau d’eau sanitaire.
Les raisons de cette contamination du réseau des douches sont diverses :
Il suffit d’un mitigeur thermostatique fuyard et les bactéries présentes dans l’eau froide vont trouver les conditions de leur prolifération avec une eau stagnante quelques jours.
Il est donc important de limiter l’entartrage aussi bien du réseau des douches que de celui alimentant le bassin, mais ce sont des réseaux différents.
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