Dans les réseaux de chauffage ou de climatisation, la durée de vie des équipements dépend directement de la qualité de l’eau qui y circule.
Lorsqu’elle se charge en particules métalliques, elle devient un facteur d’usure accélérée : circulateurs grippés, vannes bloquées, chaudières et groupes de froid encrassés, batteries des groupes de froid obstruées…
Ces phénomènes traduisent un vieillissement prématuré du réseau, généralement provoqué par une corrosion lente et continue.
Cette dégradation peut nécessiter des réparations coûteuses, voire une rénovation complète du réseau.
Comprendre comment cette usure s’amorce permet de prévenir les défaillances répétitives et de prolonger la durée de vie des installations thermiques.

L’embouage n’est jamais anodin : la présence de boues métalliques est la preuve de la dégradation de parties métalliques de l’installation : canalisations, radiateurs, chaudières et groupes de froid se corrodent de l’intérieur.
Cette usure traduit une fragilisation structurelle : les parois s’amincissent, la circulation de l'eau devient plus difficile, et la longévité des équipements est directement compromise.
À court terme, l’embouage provoque le plus souvent de l’inconfort (radiateurs à moitié froids, zones froides avec le chauffage par le sol, espaces mal climatisés en raison de canalisations alimentant cassettes et ventiloconvecteurs obstruées).
Tôt ou tard, ce seront des fuites pouvant nécessiter des dépenses très onéreuses.
💡 Dans un immeuble de taille moyenne, la rénovation du réseau des canalisations et des radiateurs, c’est un budget qui dépasse rapidement 100 000 €.
La corrosion est à l’origine-même de l’embouage. Elle s’explique par plusieurs phénomènes physiques et chimiques.
L’eau de ville utilisée pour remplir les installations contient toujours de l’oxygène dissous.
Avec le temps, cet oxygène réagit avec les métaux des parois (acier, cuivre, aluminium) et provoque une oxydation progressive : formation de rouille. Celle-ci est friable, ce sont donc peu à peu de minuscules particules métalliques qui se détachent et sont emportées par le courant de l’eau.
Comme le circuit est fermé, l’eau n’est pas renouvelée : ces particules s’accumulent, le taux de concentration de Matières En Suspension (MES) - essentiellement ces particules métalliques - augmente au fil des années. Ces boues, étant acides et abrasives, accentuent la corrosion en détériorant davantage les surfaces métalliques.
Dans certains cas, la présence de Bactéries Réductrices de Sulfates (BSR) peut aggraver le phénomène en créant des zones localisées de corrosion accélérée.
💡 Dans tout réseau chauffage ou eau glacée, l’eau au contact des surfaces métalliques crée de la corrosion, d’où la formation de particules métalliques en suspension dans l’eau. Comme l’eau n’est pas renouvelée puisque c’est la même eau qui tourne en boucle, au fil du temps, elle se charge de plus en plus de ces particules. C’est là un phénomène tout à fait naturel contre lequel il faut bien entendu réagir.
Au fil du temps, la corrosion consomme l’oxygène dissous présent dans l’eau, ce qui réduit progressivement son pouvoir corrosif.
Il est donc essentiel d’éviter tout apport d’eau neuve, naturellement riche en oxygène, car chaque remplissage relance le processus de corrosion et accélère la dégradation du réseau.
Cependant, pour garantir une bonne pression stable en tout point du réseau, toute perte d’eau doit être compensée par un appoint d’eau.
Lorsque ces apports restent rares et de faible volume, ils sont sans conséquence notable et demeurent inévitables dans le fonctionnement normal d’une installation.
En revanche, les excès doivent être évités :
vidanges répétées, fuites non réparées, purges de radiateurs effectuées par des résidents qui les terminent en véritables “chasses d’eau” – pensant à tort que cela augmentera la température –, ou encore nettoyages de radiateurs et de filtres à partir de l’eau de l'installation.
Ces pratiques entraînent des entrées d’eau neuve riches en oxygène et aggravent la corrosion du réseau.
💡 Il importe de connaître les apports d’eau réalisés au cours de l’année. Leur cumul peut expliquer une dégradation prématurée du réseau.
Ces informations figurent en principe en chaufferie, sur le carnet d’entretien ou sur la fiche d’analyse de l’eau (lorsqu’elle existe), et doivent pouvoir être justifiées.
EUROPAZ rappelle les bonnes pratiques à respecter concernant ces apports d’eau, trop souvent ignorées dans la maintenance des installations.
Plus une eau est adoucie, plus son pouvoir de corrosion augmente.
Une eau chaude, riche en sodium et adoucie à 0 °f, comme le recommandent certains fabricants pour valider la garantie de deux ans des chaudières, présente certes l’avantage d’éliminer le risque d’entartrage et de détérioration de la chaudière par le calcaire.
Mais ces mêmes conditions constituent un terrain favorable à la corrosion.
D’une part, la suppression totale de la dureté prive l’eau de son pouvoir protecteur naturel.
D’autre part, même si l’ajout d’inhibiteurs de corrosion permet de limiter ce phénomène, l’action corrosive finit par se manifester, souvent de manière plus lente que l’entartrage, mais tout aussi dommageable à long terme.
En réalité, le risque d’entartrage dans un réseau de chauffage ou d’eau glacée est très faible.
Le circuit étant fermé, la quantité de calcaire présente à l’origine ne peut pas augmenter et reste insuffisante pour former du tartre.
Ce risque n’apparaît que lorsqu’il existe des apports d’eau répétés et importants — plusieurs fois le volume d'eau de l'installation —, ou lorsque la maintenance n’est pas effectuée correctement. Si le technicien ne contrôle pas l’état intérieur du corps de chauffe (vérification recommandée au moins une fois par an), la corrosion peut alors s’installer sans être détectée.
💡 Une eau légèrement dure est souvent préférable à une eau totalement adoucie, car elle forme un mince film protecteur limitant la corrosion.
👉 Recommandation Europaz : Adoucir l’eau uniquement pendant la période de garantie de deux ans constitue un compromis acceptable.
Au-delà, nous le déconseillons : une eau adoucie à 0 °f devient chimiquement agressive. Aucun professionnel ne peut garantir qu’un traitement chimique stoppera la corrosion ni qu’il n’occasionnera pas d’obstructions au niveau des purgeurs automatiques, vannes d’équilibrage ou autres accessoires sensibles du réseau.
L’embouage agit comme un agent d’usure progressive. Ses effets cumulatifs touchent tous les équipements du réseau :
📌 Ces boues ne proviennent pas de l’extérieur : elles sont le résultat direct de la dégradation interne du réseau, les équipements se fragilisent et deviennent progressivement défaillants.
La corrosion et l’embouage s’installent progressivement, souvent sans signes visibles pendant plusieurs années.
Les installations anciennes, dotées de chaudières robustes, peu sensibles à l'encrassage ou de tuyauteries surdimensionnées et aux parois épaisses masquent parfois le problème en mettant du temps à percer.
Mais même ralentie, la corrosion ne s’arrête jamais d’elle-même.
Les premiers indices à surveiller :
💡 L'analyse d’eau de l'installation est le moyen le plus fiable pour connaître sa qualité, mesurer l’importance de la corrosion et anticiper les interventions nécessaires avant que les équipements ne deviennent dégradés ou défaillants.
Conclusion : L’usure prématurée d’un réseau de chauffage ou de climatisation n’est jamais un hasard : elle révèle une dégradation lente du réseau, souvent silencieuse, mais déjà bien amorcée.
Une installation usée prématurément est avant tout le signe d’un embouage déjà présent et d’un déséquilibre durable de l’eau.
💡 Si vous souhaitez identifier ce qui déclenche l’apparition de ces particules métalliques responsables d’une dégradation progressive, notre page consacrée à l’embouage explique précisément comment ces dépôts se forment et évoluent dans un réseau.
👉 Pour protéger durablement vos installations contre la corrosion et l’accumulation de boues, découvrez le traitement de désembouage ABC Protect : une solution physique, sans produits chimiques, qui agit en continu pour préserver les performances de vos équipements thermiques.
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